C.Types de sinistralité - notions per risk - per occurence

Lorsqu'une cédante décide de se faire réassurer en XL, elle doit préciser au réassureur la définition du sinistre.

S'agit-il d'un sinistre par risque ou par événement . On retrouve dans ces contrats les notions de "Per Risk" "Per Occurence".

=>Per Risk stipule au réassureur qu'un sinistre sera déclaré pour un risque uniquement (Maison de Pierre ou usine DUPONT)

=>Per occurence (ou Cat ), par contre, stipule qu'un cumul (aggregate)de risques affectés par la même cause peut être calculé lors d'un sinistre .Nous cumulons la valeur du sinistre , Maison Pierre ET usine Dupont, occasionné par le même événement.

Voyons les exemples ci-dessous :

  • Imaginons un traité incendie  de 15.000.000 € XS 2.500.000 €.

Trois sinistres surviennent :  1.Habitation de Pierre 2.400.000 €. - 2.Habitation de Jean 6.000.000 € - 3.Usine Dupont 13.000.000 €.  

Si c'est un contrat par risque, le réassureur interviendra pour :  Pierre  0   - Jean 3.500.000 € - Usine 10.500.000 € Soit, au total, 14.000.000 €.

Par contre, imaginons que le contrat stipule qu'il fonctionne en Catastrophe (CAT) , c'est-à-dire "per occurence ", le sinistre vaudrait la somme des trois , à savoir,21.400.000 €. Le réassureur interviendrait pour 15.000.000 € et non 14.000.000  €.

Il est donc très important pour une cédante de prévoir cette notion car sa situation pourrait être mise en péril.

Reprenons notre traité en XL de 15.000.000 € XS 2.500.000 €.

Imaginons que le traité soit touché par 15  sinistres de 2.250.000 €  affectés par la même cause, par exemple, une tempête.

Dans ce cas, la cédante devrait supporter tous les sinistres, ceux-ci étant inférieurs à la franchise.

Cependant, si la notion "per occurence" est définie dans le traité, la cédante a le droit de cumuler tous les sinistres et faire intervenir la réassurance .

le Sinistre au 1er franc cédé au traité (appelé FGU - fund ground Up) vaudrait 33.750.000 e. Le réassureur serait redevable de 15.000.000 €.

Il est important de préciser que , pour que la notion "Per occurence" fonctionne , il faut que les sinistres soient affectés par la même cause. Par exemple, une explosion dans un quartier affectant plusieurs immeubles.

 

C'est pour cette raison que les traités de type "Cat" uniquement visent  principalement les sinistres tels que les catastrophes naturelles (tempêtes, ouragan, cyclone...).

Ces traités comportent dès lors une clause très importante pour définir un événement: la clause horaire

 

Comme nous l'avons vu, un événement est la somme de plusieurs sinistres ayant une seule et même cause. Cependant, la cause n'étant pas toujours suffisante pour déterminer un événement, nous avons besoin d'une composante géographique et/ou temporelle pour le limiter . 

Ainsi, on retrouvera les clauses horaires suivantes  : 48 heures, 72 heures, 168 heures.

Par exemple, une tempête qui commence à une date donnée sera définie par un expert ( une institution météorologique , par exemple,) après une période de 72 heures consécutives.

Exemple : les tempêtes en France décembre 1999.

les 24,25 et 26 décembre : tempêtes LOTHAR  

Les 27,28 et 29 décembre : tempêtes MARTIN

===> ces deux événements ont été délimités . En conséquence, les réassureurs sont intervenus 2 X . 

Parcourons à présent  les différentes primes dans les XL.

introduction                                                                               les primes dans les xl